L’anesthésie pour l’électroconvulsivothérapie : évaluation des complications à propos de 2500 séances - 07/09/15
Résumé |
Introduction |
L’électroconvulsivothérapie (ECT) est une thérapeutique qui a prouvé son efficacité dans certaines pathologies psychiatriques [1]. Elle connaît un regain d’intérêt depuis qu’elle se pratique sous anesthésie générale avec curarisation, ayant ainsi permis une diminution très importante de sa morbi-mortalité. L’objectif de cette étude a été d’évaluer les complications secondaires à une ECT sous anesthésie générale dans le centre hospitalier universitaire (CHU) de Rouen.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective, descriptive et monocentrique. Tous les patients ayant bénéficié d’une ECT au CHU de Rouen, du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2014 ont été inclus. Le critère de jugement principal était le taux d’incidence de survenue d’une complication lors de la réalisation d’une ECT définie par : décès, complication cardiaque, pulmonaire ou mécanique, crise comitiale prolongée (supérieure à 180 secondes), morsure de lèvre ou de langue, céphalée persistante plus d’1 heure après l’ECT et anaphylaxie. Les critères de jugements secondaires étaient : le succès de l’ECT (durée de la crise supérieure à 25s) et le taux d’incidence des complications évaluées de façon indépendante. Les résultats quantitatifs sont présentés sous forme de % et les données qualitatives sous forme de moyenne (±écart-type).
Résultats |
Cent deux patients ont été inclus pour un total de 2502 séances sur la période d’étude. L’âge moyen des patients était de 54ans (±18) et le nombre moyen de séance par patient était de 24 séances (±17). Le taux d’incidence de complications survenues lors des ECT, rapporté au nombre de séances, a été de 2,36 % (59/2502). Les taux d’incidences des différentes complications rencontrées sont résumés dans le Tableau 1 ci-dessous. Le taux de succès des ECT a été de 99,7 % (2495/2502 séances d’ECT).
Discussion |
Dans notre série, la réalisation de l’ECT sous anesthésie générale est associée à un faible taux d’incidence de complications, ce que confirme la littérature [2]. Une harmonisation de la prise en charge anesthésique sous forme d’un protocole a été proposée dans notre CHU afin de réduire la survenue de ces complications.
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Vol 1 - N° S1
P. A41 - septembre 2015 Retour au numéro
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